Qu'est-ce que l'agroécologie ?

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L'agroécologie est une approche holistique de l'agriculture qui prend en compte les interactions entre les plantes, les animaux, les humains et l'environnement dans son ensemble. Elle se concentre sur l'utilisation durable des ressources naturelles, la protection de la biodiversité, la promotion de la santé des sols et la réduction des impacts négatifs sur l'environnement. ​🌿​

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1 - Quels sont les enjeux de l’agroécologie ?

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L'agroécologie n'est pas une idée récente. Son émergence remonte aux années 1920, et elle s'est incarnée dans les méthodes des agriculteurs familiaux, les initiatives locales axées sur la durabilité, ainsi que dans les politiques gouvernementales de nombreuses nations. Plus récemment, l'agroécologie a fait son entrée dans le langage courant des organismes internationaux et des institutions affiliées aux Nations Unies.

L'importance de l'agroécologie est de plus en plus reconnue dans le contexte actuel de crise environnementale et socio-économique. Les pratiques agricoles conventionnelles ont eu des impacts négatifs sur l'environnement, tels que la dégradation des sols, la pollution de l'eau et la perte de biodiversité. 🦗​

Ces pratiques ont également conduit à la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des intrants chimiques, ainsi qu'à une concentration de la production agricole entre les mains de quelques grandes entreprises (via l'élevage intensif par exemple).

Face à ces enjeux, les pratiques agroécologiques ont pour objectifs sur une exploitation agricole :

• ‍De préserver les ressources naturelles et la biodiversité‍
• D’être économiquement performant
• De développer les synergies, d’être bénéfique sur un plan social.

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2 - Quelles sont les techniques agroécologiques ?

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Il existe de très nombreuses techniques qui respectent les principes de l’agroécologie, en voici quelques-unes :

• L'agroforesterie est une technique agricole qui consiste à associer des arbres et haies avec des cultures ou des élevages. Les arbres peuvent ainsi fournir de nombreux services écologiques, tels que la fixation de l'azote, la régulation du climat, la lutte contre l'érosion ou la production de bois et de fruits. Elle permet ainsi de produire des aliments tout en préservant les écosystèmes forestiers. 🌲

• La rotation des cultures est une technique agricole qui consiste à alterner les cultures sur une même parcelle de terrain. Elle permet de réduire l'épuisement des sols, d'augmenter le taux de matière organique, tout en évitant que les mêmes nutriments soient prélevés en permanence par les mêmes plantes. Elle permet également de limiter le développement de maladies et de ravageurs spécifiques à une culture donnée, en empêchant leur prolifération sur une longue période.

• Les associations de cultures consistent à cultiver plusieurs plantes sur une même parcelle, en jouant sur leurs interactions bénéfiques. Certaines plantes peuvent par exemple favoriser la croissance d'autres plantes, en libérant des nutriments dans le sol ou en repoussant les insectes ravageurs. Les associations de cultures permettent ainsi de produire des aliments de manière plus durable, en réduisant les besoins en engrais, produits phytosanitaires et en pesticides.

• En optimisant la combinaison entre l'élevage et les productions végétales, il est possible de diversifier les types de productions, de valoriser des zones naturelles, ainsi que d'utiliser les résidus de culture, les déchets alimentaires et les effluents d'élevage pour améliorer la fertilité des sols. De plus, les animaux peuvent également être utilisés comme force de travail et moyen de transport.

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3 - Quel sont les bénéfices socio-économiques de l'agroécologie ?

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La résilience des systèmes agricoles face aux aléas climatiques et économiques

L'agroécologie met l'accent sur la diversification des cultures et des pratiques agricoles, ainsi que sur l'utilisation de techniques respectueuses de l'environnement. Cette approche permet de réduire la dépendance des agriculteurs aux conditions climatiques et économiques imprévisibles.

Les systèmes agroécologiques sont plus résilients face aux aléas climatiques, tels que les sécheresses, les inondations et les tempêtes, car ils sont capables de mieux absorber et retenir l'eau, de préserver la biodiversité et de réguler les cycles biologiques. De plus, la diversification des cultures permet aux agriculteurs de ne pas être dépendants d'une seule culture, qui peut être affectée par des aléas climatiques ou des maladies.

La création d'emplois locaux

L'agroécologie encourage la production locale, la vente directe et les circuits courts, ce qui favorise la création d'emplois locaux dans les zones rurales. Les agriculteurs peuvent également diversifier leur production en ajoutant des cultures, des élevages, des activités de transformation et de vente, ce qui crée des emplois supplémentaires.

De plus, l'agroécologie encourage la participation communautaire et la coopération entre les agriculteurs, ce qui peut conduire à la création d'entreprises agricoles collectives et à la formation de coopératives.

La réduction des coûts de production pour les agriculteurs

L'agroécologie utilise des techniques agricoles respectueuses de l'environnement et favorise la diversification des cultures, ce qui peut réduire les coûts de production pour les agriculteurs. Les pratiques agroécologiques, telles que la rotation des cultures, l'utilisation de compost et de fumier, la lutte biologique contre les ravageurs et la réduction de l'utilisation de pesticides et d'engrais chimiques, permettent aux agriculteurs de réduire leurs coûts d'entrée et de maintenir des sols sains et fertiles. De plus, en vendant directement aux consommateurs, les agriculteurs peuvent éliminer les coûts de transport et de commercialisation associés à la vente en gros.

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4 - Quels sont les défis de l'agroécologie ?

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La formation des agriculteurs aux techniques agroécologiques est un défi majeur pour la diffusion de cette approche. En effet, l'agroécologie implique une transformation profonde des pratiques agricoles, qui nécessite un savoir-faire spécifique. Les agriculteurs doivent apprendre à travailler avec les cycles naturels, à favoriser la biodiversité et à utiliser des techniques telles que l'agroforesterie, la rotation des cultures et la lutte biologique.

Cependant, les programmes de formation en agroécologie sont encore limités dans de nombreux pays, et souvent réservés aux agriculteurs qui ont déjà une certaine expérience ou qui ont les moyens financiers de suivre des formations privées. Il est donc important de développer des formations accessibles à tous les agriculteurs, en particulier les petits exploitants qui représentent la majorité des agriculteurs dans de nombreux pays.

Des initiatives ont été lancées dans plusieurs pays pour accompagner les agriculteurs dans cette transition, en proposant des conseils techniques, des financements pour l'achat de matériel ou encore des échanges de savoirs entre agriculteurs. Ces initiatives doivent être encouragées et développées pour permettre une transition rapide vers des systèmes agricoles durables.

Il est aussi important de noter les freins politiques et économiques à la diffusion de l'agroécologie restent importants. Les politiques agricoles et les subventions sont souvent orientées vers des pratiques conventionnelles et intensives, qui ne prennent pas en compte les externalités négatives pour l'environnement et la santé humaine. Le modèle économique dominant dans l'agriculture, qui privilégie la production à grande échelle et l'exportation, ne favorise pas la diffusion de l'agroécologie, qui repose sur des systèmes plus diversifiés et locaux. Des changements sont donc nécessaires au niveau des politiques agricoles et commerciales pour favoriser l'adoption de pratiques agroécologiques.

Sources :

-      https://terre-humanisme.org/association/agroecologie/

-      https://agriculture.gouv.fr/quest-ce-que-lagroecologie

-      https://www.fao.org/3/i9037fr/i9037fr.pdf